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Le Cinéma de Kleinhase

SUEURS FROIDES d'ALFRED HITCHCOCK (1958)

17 Octobre 2008 , Rédigé par Kleinhase Publié dans #CINÉMA, #FILMS, #FILMS DES ANNÉES 1950

ATTENTION, RISQUE DE SPOILERS: SI VOUS N'AVEZ PAS VU CE FILM, NE LISEZ PAS CE QUI SUIT !

SUEURS FROIDES

Film américain

Titre original: << Vertigo >>

Genre: Thriller

Durée: 2h02

(Tous publics)

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 L'HISTOIRE:

Sujet au vertige, Scottie Ferguson est contraint de quitter la police le jour où il est rendu responsable de la mort d'un de ses collègues. Au chômage, il en profite pour tenter d'apprivoiser sa phobie avec l'aide de Marjorie Wood, une amie. Scottie se voit bientôt contacté par Gavin Elster, un ami qu'il a perdu de vue depuis plusieurs années et qui lui demande de surveiller Madeleine, sa ravissante épouse. En effet, d'après Gavin, l'esprit de Madeleine serait possédé par une aïeule. D'abord réticent, Scottie finit par accepter et commence à observer la jeune femme de très près. Au fil des jours, il constate que Madeleine a effectivement un comportement très bizarre...

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 MON AVIS:

Le vertige: voici un thème idéal pour un film de suspense, on ne peut rêver sujet plus angoissant. << Sueurs froides >>, réalisé par le maître Alfred Hitchcock en 1958, en est un exemple par excellence. Si le cinéaste américain nous avait déjà bluffé auparavant en démontrant toute l'étendue de son immense talent à travers des films tels que << Soupçons >> (1941) ou << Le crime était presque parfait >> (1954), il va encore plus loin avec << Sueurs froides >>; et nul doute que son oeuvre atteint ici son paroxysme. On savait que Hitch était très doué pour manipuler son spectateur en l'embarquant dans des histoires toujours plus rocambolesques les unes que les autres, mais là, c'est carrément de l'hypnose: Hitch nous hypnotise dès le générique d'ouverture (qui représente de manière fabuleuse la spirale infernale dans laquelle le héros se trouve prisonnier) et au final, il nous cloue bonnement et purement sur notre siège: waouh ! C'est effectivement le seul mot que le spectateur est capable de prononcer après avoir vu << Sueurs froides >>, zénith de la perfection cinématographique et << Hitchcockienne >>.

James Stewart (photo ci-contre) - dont c'est ici la quatrième et dernière collaboration avec Hitchcock après << La corde >> (1948), << Fenêtre sur cour >> (1954) et << L'homme qui en savait trop >> (1956) - trouve là l'un de ses rôles les plus aboutis, peut-être même le meilleur de toute sa carrière. Véritable réincarnation de Grace Kelly, la lumineuse et étrange Kim Novak (photo ci-dessous) nous envoûte par sa beauté froide et ambiguë, par son regard magnétique; et elle dégage à l'écran quelque chose de profondément troublant et fascinant.

Touffu et construit avec une éclatante virtuosité, le scénario - génialement machiavélique - est incroyablement bien ficelé et se révèle vraiment prenant et accrocheur. Rarement un long-métrage aura fait preuve d'autant d'inventivité, de richesse, de génie artistique. Par une subtile et magnifique mise en scène, Sir Alfred alterne habilement apparences et réalité, fantasmes et vérité; et il prend encore une fois un plaisir malin et sadique à mettre littéralement les nerfs du spectateur en pelote, grâce à un suspense haletant et redoutablement efficace. A tout cela s'ajoute l'oppressante et lancinante musique composée par Bernard Herrmann, musique merveilleuse qui nous obsède dès les premières notes en créant une tension magistrale et palpable.

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 EN CONCLUSION:

Je n'ai pas encore vu tous les Hitchcock, mais je crois tout de même pouvoir affirmer sans me tromper que << Sueurs froides >> s'impose à ce jour comme mon préféré. Bref, un classique incontournable et tout simplement vertigineux (!). A ce degré, le divertissement devient un art absolu.

K.H.

 AVIS PERSONNEL: Pour adolescents et adultes.

 

 

 

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