LES DIX COMMANDEMENTS de CECIL B. DEMILLE (1956)
Le pharaon Sethi dirige l'Egypte. La prophétie annonce qu'un libérateur viendra délivrer les Hébreux de l'esclavage et les emmener vers la terre promise. Sethi ordonne alors à ses soldats de mettre à mort tous les nouveaux-nés mâles Hébreux, afin que la prophétie ne se réalise pas. Une esclave du nom de Yoshebed tente de sauver son nouveau-né en le mettant dans un panier, et le Nil transporte le panier vers le palais du pharaon. Bithiah, la soeur de Sethi, recueille alors l'enfant qu'elle baptise Moïse et l'élève comme son propre fils...
L'un des plus grands films de tous les temps. Réalisé par Cecil B. DeMille en 1956, "Les Dix Commandements" s'est imposé comme l'un des plus grands péplums du 7ème Art. Distribution prestigieuse, décors grandioses, des milliers de figurants... tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce film un monument incontournable à grand spectacle. En 1923, Cecil B. DeMille avait déjà réalisé une version des "Dix Commandements", mais trente-trois ans plus tard, le cinéaste américain décide d'en réaliser le remake. Aujourd'hui, la version de 1956 est sans aucun doute la plus célèbre et la plus grandiose.
La distribution est exceptionnelle. Charlton Heston, impassible et magnifique, endosse avec conviction le rôle titre et nous offre une remarquable interprétation de Moïse, personnage aussi fascinant qu'ambigu; même si je dois reconnaître que je préfère voir Charlton Heston dans le rôle de Ben-Hur. Face à lui, le ténébreux Yul Brynner incarne avec force Ramsès, l'ennemi de toujours, le rival de Moïse. Le reste du casting est tout aussi impressionnant: Anne Baxter, John Derek, Edward G. Robinson, Nina Foch... sont tous excellents dans leurs rôles respectifs.
A présent, je souhaite revenir sur l'impressionnante mise en scène. Tout d'abord, les gigantesques décors sont vraiment spectaculaires à voir et le nombre de figurants est absolument époustouflant ! Dans ce chef-d'oeuvre, trois scènes sont restées inoubliables et anthologiques: le buisson ardent, le franchissement de la mer Rouge et la donation des dix commandements sur le mont Sinaï. Naturellement, les trucages de l'époque semblent aujourd'hui bien désuets, mais c'est pourtant cela qui fait le charme de cette fresque biblique. La voix de Dieu en version française est vraiment géniale et la musique est tout simplement sublime et grandiose.
Cependant, par rapport à "Ben-Hur", je trouve que "Les Dix Commandements" a pris un sacré coup de vieux. On peut effectivement reprocher à la mise en scène de trop ressembler à une leçon de catéchisme, et de plus, l'interprétation sombre parfois dans un côté théâtral. L'ensemble souffre aussi de certaines longueurs, mais bon, pour un film de 3h30, cela paraît logique !
Mais globalement, malgré ces quelques petits détails, l'ensemble tient solidement la route et se laisse voir sans déplaisir. En conclusion: "Les Dix Commandements" reste un incontestable chef-d'oeuvre du 7ème Art, un péplum incontournable du cinéma américain, servi par une distribution éblouissante et une mise en scène extraordinaire. Voici donc un très grand classique à découvrir sans hésiter si vous ne l'avez jamais vu !