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Le Cinéma de Kleinhase

FENÊTRE SUR COUR d'ALFRED HITCHCOCK (1954)

21 Août 2008 , Rédigé par Kleinhase Publié dans #CINÉMA, #FILMS, #FILMS DES ANNÉES 1950

ATTENTION, RISQUE DE SPOILERS: SI VOUS N'AVEZ PAS VU CE FILM, NE LISEZ PAS CE QUI SUIT !

FENÊTRE SUR COUR

Film américain

Titre original: << Rear window >>

Genre: Thriller

Durée: 1h49

(Tous publics)

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 L'HISTOIRE:

Photographe professionnel, cloué dans un fauteuil roulant à cause d'une jambe cassée, L.B. Jeff Jefferies tue son ennui en épiant - par la fenêtre de son appartement, qui donne sur la cour intérieure d'un immeuble - ses nombreux voisins. Au fil du temps, et à force d'observation quotidienne, Jeff soupçonne bientôt un des voisins, un certain Lars Thorwald, représentant de commerce de son état, d'avoir assassiné son épouse, cette dernière ayant mystérieusement disparue du jour au lendemain. Malgré les vaines tentatives de ses amis pour lui faire admettre que ce soi-disant meurtre n'est que le fruit - stupide - de son imagination, Jeff s'obstine et demande à sa petite amie, Lisa Fremont, jeune femme très chic de la haute société, de l'aider à enquêter sur une série d'événements très suspects...

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 MON AVIS:

Voyeur: personne attirée par une curiosité plus ou moins malsaine. Inutile de chercher midi à quatorze heures, << Fenêtre sur cour >>, réalisé par Alfred Hitchcock (photo ci-contre) en 1954, se révèle être la définition cinématographique par excellence du mot << voyeurisme >>. Souvent considéré comme le film le plus représentatif de l'oeuvre << Hitchcockienne >>, << Fenêtre sur cour >> est sans aucun doute l'un des films les plus analysés au monde, et qui à l'heure actuelle, plus de 50 ans après sa sortie dans les salles obscures, parvient encore à susciter passion et débats.

Visage en sueur, jambe prisonnière d'un mauvais plâtre et téléobjectif en mains: pour sa deuxième collaboration avec Hitchcock, le grand James Stewart (photo ci-contre) nous gratifie d'une interprétation charismatique et très efficace, endossant ici l'un de ses rôles les plus séduisants. Face à lui, la sublime Grace Kelly (photo ci-dessous) illumine littéralement l'écran par son talent... et sa grâce (!). Tous deux rivalisent de charme et de complicité, et sont entourés d'une pléiade de très bons seconds rôles, dont notamment Wendell Corey et Thelma Ritter, pour ne citer qu'eux.

Habilement construit, le scénario nous tient en haleine de la première à la dernière minute, et la tension monte crescendo au fur et à mesure que l'enquête avance. A aucun moment, on ne peut affirmer si ce représentant de commerce a tué sa femme ou pas, et le doute nous envahit jusqu'au coup de théâtre final. Sur le mode du huit-clos, Sir Alfred s'intéresse au voyeurisme (et à celui du spectateur, qui devient involontairement voyeur lui aussi, ne l'oublions pas !), mais le réalisateur explore aussi (avec toujours autant de virtuosité) le thème du point de vue, en nous montrant que sur une seule et même chose, chaque personne possède un regard très différent, parfois très opposé au nôtre. Pour couronner le tout, Hitchcock ajoute les pincées d'humour et de romantisme qui lui sont familières. Quant à la musique de Franz Waxman, elle est très belle, même si - personnellement - j'ai trouvé son absence regrettable dans les moments d'angoisse, bien que le silence soit souvent plus effrayant encore qu'une musique à suspense.

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 EN CONCLUSION:

Hormis quelques longueurs de-ci de-là, << Fenêtre sur cour >> n'en reste pas moins un grand et captivant moment de cinéma, qui n'a pas volé ses quatre étoiles, ne serait-ce que pour l'histoire, audacieuse et prenante de bout en bout.

K.H.

 AVIS PERSONNEL: Pour adolescents et adultes.

Cliquez ICI pour voir la bande-annonce (Cette B.A. est en V.O. sous-titrée)



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B
Mon Hitchcock Préféré!
K
Un film que l'on regarde toujours avec plaisir même si la fin est connue. Mais ce genre de voyeurisme nous touche car nous le pratiquons tous plus ou moins...<br /> Là, c'est pour la bonne cause (heureusement)